jeudi 24 avril 2014
Suite dans la série des petits ratés... et pas des moindres! Celui-là joue dans plusieurs catégories à la fois : immangeable et photo moche! On est bien loin des gentilles petites pommes darphins qui avaient vaguement attaché à la casserole tout en restant absolument mangeable (au prix de quelques efforts préalables en cuisine).

J'ai donc l'honneur de vous présenter... le ratage du tarama! Le tarama, vous voyez, cette espèce de crème rose chimique vendue dans des petits pots plastiques? eh bien pour une raison saugrenue, nous avons voulu reproduire cette chose à la maison. Grave erreur.

Pour commencer, il vous faut acheter une poche d'oeufs de cabillauds fumés et séchés. On aurait déjà pu se douter de quelque chose, l'objet en question ressemblant plutôt au poumon d'un raton-laveur qu'au petit pot rose fluo. Bernard, qui a également fait du tarama (mais qui a fini par le réussir), en a pris une en photo, si vous êtes curieux!

Nous avons donc sagement mélangé tous les ingrédients, pour obtenir une préparation rose pâle (normal, on n'a pas ajouté de E-bidule-machin), vaguement granuleuse (un peu moins normal), et très très très amère (a priori, pas normal du tout!). Bon, étant donné que le premier ingrédient du biduloïde fluo - pas amer pour deux sous, lui - est l'huile de colza, nous avons légitimement supposé que nous n'avions tout simplement pas assez de gras. Hop, on ajoute de l'huile. Encore de l'huile. Un peu plus d'huile? Nous avions donc non seulement un tarama granuleux et amer, mais aussi trop gras. Bien-bien-bien.
Et comme le poumon de raton-laveur semble n'avoir qu'une seule utilisation possible, la fabrication de tarama, et qu'il pèse un poids conséquent, nous avions même une quantité astronomique de tarama granuleux-amer-gras.
L'étape suivante consistait, bien entendu, à le dresser d'une façon digne du chef d'oeuvre, et à le prendre en photo. Garder un souvenir impérissable de la chose (parce que le tarama, lui était plutôt périssable - comme on n'aime pas jeter, et qu'on n'a pas réussi à le refourguer aux invités de ce jour-là, il est resté dans le frigo jusqu'à passer du stade "immangeable" au stade "dangereux", et finir à la poubelle...
Bref, on a fait du tarama.


Tarama : marche à ne pas suivre

Ne faites pas tremper 100g de pain dans 2 verres de lait. Ne le mixez surtout pas avec le contenu d'une poche d'oeufs de cabillaud fumés et deux gousses d'ail. N'y ajoutez pas non plus le jus d'un citron, ni d'huile de pépins de raisin (ni 6 cuillères à soupe, comme préconisé, ni beaucoup plus, comme on a fait!)
Voilà, vous n'avez pas raté votre tarama, félicitations!

Petits indices sur les raisons du raté : 
- certaines personnes semblent dire que le faire la veille est recommandé, et que l'amertume s'estompe le lendemain. On était tellement dégoutés que je suis pas certaine qu'on ait testé, et si on l'a fait, on était pas très objectifs... c'est donc une piste à explorer!
- il paraitrait que le mode opératoire requiert de la patience, de la lenteur et la recherche d'une belle émulsion, et non pas un mixage violent et sans pitié : il faut amorcer l'émulsion en fouettant la mie de pain imbibée et un peu de jaune d'oeuf avec 2 à 3 cuillères à soupe d'huile. On rajoute seulement ensuite les oeufs, puis le reste de l'huile en filet. Des explications très précises chez Bernard.

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